Brèves de comptoir

C’est surtout quand l’économie ne fonctionne pas qu’il faut créer son entreprise!

Ecrit par Franck DUHAMEL

Revue de presse matinale, mon café en main, dans le Bistrot des Créateurs, je lis et je rapporte ici, à mon voisin de zinc :

« Au total, les prévisions sont modérément optimistes pour les prochains mois. »

Source : note de conjoncture de la Banque de France pour la Bourgogne – Mars 2016
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 : https://www.banquefrance.fr/fileadmin/user_upload/banque_de_france/Economie_et_Statistiques/Conjoncture_et_Croissance/Tendances_regionales/r07_vue.pdf

« Avec nos actuels taux de croissance, pour retrouver un niveau de chômage d’avant crise, il va falloir attendre sept à huit ans à partir d’aujourd’hui et sans épisode terrible comme une nouvelle crise financière »Interview d’Eric HEYER, directeur du département « Analyse et prévision » de l’OFCE – Source : les 4 Vérités – France 2 Eric HEYER

« Si des risques actuels, répertoriés par le FMI, viennent à se matérialiser, la croissance mondiale pourrait décrocher et s’installer « dans une stagnation séculaire » sinon rechuter en récession. … » – Interview de Christine LAGARDE, Directrice générale du FMI – Source : les Echos.fr du 14 avril 2016

idée de création entrepriseBon… ben, si j’étais créateur, et que je lisais cela un bon matin, j’aurais de quoi m’inquiéter sur mon avenir. Et si vous êtes en ce moment sur le blog du « Bistrot des créateurs », c’est que justement…vous me lisez ! Ah ! Merdum ! Je vous fais peur ?

Non, je crois qu’il y a encore matière à créer son entreprise et la faire prospérer. Mais pas n’importe comment. Derrière les menaces se cachent les opportunités, comme un petit œuf de Pâques dans le pot d’une plante d’intérieur.

Oui, je sais ! Des entreprises ont disparu de la surface depuis fin 2008 mais parce que déjà fragilisées au début de la crise.

Certes, la demande de produits et de services a fortement baissé depuis, mais il y en a encore à servir les marchés. En outre, avec un regard neuf sur la manière de créer le produit, puis de le vendre.

Nos modèles économiques du 20e siècle sont en train de mourir. L’économie numérique, si elle tend à paupériser certains secteurs d’activité, permet également l’ouverture de nouveaux. Et arrêtons de nous disputer pour ou contre telle politique, de pleurer sur « ah ! C’était mieux avant ! », de nier que le monde est en train de changer durablement.

Il n’y a que trois choses que le marasme économique n’aura pas : l’enthousiasme, l’espérance et la joie de l’entrepreneur, dans sa volonté de faire grandir son idée.

Un conseil d’ami bistrotier à mes voisins de comptoir, futurs créateurs : regardez ce qui marche et ne marche pas, surtout ce qu’il manque sur les marchés.

Croisez des semences. Triez, sélectionnez, bossez fort pour la préparation de votre champ, osez changer les pratiques culturales en innovant … et surtout, soyez culottés devant tous ceux qui vous disent « Ben ! T’es malade, toi, de te lancer dans cette aventure, dans ce grand bordel économique… ».

Rappelez-lui une seule chose, … non, deux, pour le prix d’une : nul ne récolte sans semer et que « C’est un signe de médiocrité que d’être incapable d’enthousiasme ». (Balzac)

Votre bistrotier, expert en joie éternelle !

A propos de l'auteur

Franck DUHAMEL

Expert-comptable associé à CAPEC, cabinet d'expertise-comptable, conseil et audit.
Diplômé en gestion de patrimoine
Spécialisé dans l'accompagnement des entreprises innovantes

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