« Avec votre création, vous prendrez bien un peu d’aides ? »
Je sais, le parallèle peut paraître douteux pourtant, comme tout bon repas s’accompagne d’une bonne bouteille, tout projet de création s’accompagne de certaines aides non négligeables.
Puisque la carte des aides est conséquente, je vais commencer par te présenter la carte des aides financières… avec les conseils du chef bien sûr !
1.Le prêt d’honneur
Assurément on est là sur une belle appellation, et il serait dommage de passer à côté.
Ce prêt est véritablement un « coup de pouce » financier puisqu’il vient compléter l’apport personnel du créateur. D’ailleurs sur la forme, tu noteras bien que c’est le porteur du projet qui obtient le prêt, et non l’entreprise.
Le montant varie en fonction des organismes, tout comme les critères de sélection ; à regarder donc au cas par cas. Il peut financer à la fois des investissements ou du besoin en fonds de roulement, et tous les types de projet peuvent en principe bénéficier d’un prêt d’honneur.
Autre point fort, son taux. En principe taux zéro. Et pour finir de te convaincre : sans garantie, et pas de caution personnelle non plus !
Il y a quand même quelques contraintes : la demande de prêt passe devant un jury qui étudie le projet, sa viabilité, et décide d’octroyer ou non le prêt. Mais cette contrainte peut surtout se transformer en avantage car un projet qui obtient un prêt d’honneur gagne en crédibilité auprès des banques.
Plusieurs réseaux proposent des prêts d’honneur, et pour citer les principaux :
Petite précision utile : CAPEC est un point d’accueil auprès d’Initiative Côte-d’Or, et nous participons également aux comités de sélection. Donc fais-moi confiance, on connaît le sujet !
2.Le prêt NACRE
On reparlera du dispositif Nacre, mais un rapide focus sur ce prêt, qui fonctionne un peu comme le prêt d’honneur. Quelques grands points à retenir pour profiter de la dégustation :
- il concerne les personnes sans emploi, ou qui rencontrent des difficultés à s’insérer durablement dans le marché de l’emploi.
- Le montant du prêt se situe entre 1K€ et 8K€ ; prêt à taux zéro sans garantie, remboursable sur une durée de 5 ans maximum.
- Un prêt bancaire obligatoire en complément dans le plan de financement
D’ailleurs si tu es demandeur d’emploi, j’en profite pour te recommander de lire l’article dédié au sujet.
3.L’aide à la reprise et à la création d’entreprise (ARCE)
Une belle appellation proposée par un célèbre domaine : le Pôle Emploi.
Si tu es demandeur d’emploi indemnisé et que tu crées ton entreprise, 2 possibilités s’ouvrent à toi :
- Demander le maintien de tes allocations (on parle d’ARE)
- OU demander le versement immédiat de 45% des droits qui te resteraient à percevoir ; c’est ce qu’on appelle l’ARCE. Ce versement est réalisé en 2 fois : la moitié de suite, le solde 6 mois après la date de création.
C’est donc une aide qui peut être utile pour conforter l’apport personnel de départ, et donc rassurer les banques.
Alors oui, c’est toujours l’histoire du verre à moitié vide (ou à moitié plein), car prendre l’ARCE, c’est accepter de perdre définitivement 55% de ses droits à chômage. Mais attention, de par son mode de calcul, le maintien des allocations n’est pas nécessairement acquis, notamment si ton entreprise marche bien. C’est donc une analyse à avoir sur la stratégie à retenir.
Enfin, une petite précision, mais pas des moindres pour bénéficier de l’ARCE : il faut avoir obtenu l’ACCRE (une aide permettant d’obtenir une exonération de charges, j’en reparlerai dans un prochain article).
4.La « subvention Agefiph »
On parle là d’une aide à destination des demandeurs d’emploi handicapés, sous la forme d’une subvention d’un montant maximum de 6 000 €. Cette aide permettra principalement de financer les frais de départ de la société, suppose un apport personnel d’au moins 1 500 €, et doit être demandée avant la création de la société. Pour en faire la demande, il faudra passer obligatoirement par une Boutique de gestion (BGE).
A noter que l’Agefiph accompagne également les demandeurs d’emploi en apportant de la formation et de l’accompagnement durant les premières années.
5.Les garanties bancaires
Alors certes, ce n’est pas à proprement parler de l’argent, mais c’est un point essentiel de ton projet car le banquier, pour limiter son risque, aura tendance à se protéger en te demandant de te porter caution à titre personnel.
Pour limiter ce poids qui pèse sur tes épaules, des organismes peuvent se porter garantie à tes côtés. Le plus connu, c’est la BPI ; qui pourra garantir entre 50 et 60% du financement bancaire ; mais d’autres organismes existent à l’instar de la SIAGI, la SOCAMA ou encore des fonds France Active. Si tu est une femme, je t’invite à regarder également du côté du Fonds de Garantie à l’Initiative des Femmes (FGIF).
Tout cela a un évidemment un coût, mais vu l’enjeu, c’est à prendre en compte.
6.Mais aussi …
Tu l’as compris, la carte des aides est longue, je t’ai présenté ma sélection, mais je ne peux pas te laisser sans te parler des :
- Concours : il en existe de nombreux, organisés par des collectivités, des entreprises,… des aides toujours bonnes à prendre si on peut y prétendre
- Fonds régionaux : les Régions disposent de fonds permettant de soutenir le développement des entreprises sur le territoire ; il existe peut-être un dispositif pour ton projet ?
- Business Angels : si ton projet a un gros potentiel, il peut intéresser des particuliers qui souhaitent placer leur argent dans des entreprises pour en tirer un profit à terme. Dans ce cas rapproche-toi de business angels, ils sauront t’écouter et t’accompagner.
Pour te faire aider, tu peux toujours consulter CAPEC, cabinet d’expertise comptable en Bourgogne Franche-Comté qui t’orientera vers un expert-comptable spécialisé dans ton secteur d’activité.